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Mon rêve sur Cervantès ou la victoire de la tempérance

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Mon rêve sur Cervantès ou la victoire de la tempérance Empty Mon rêve sur Cervantès ou la victoire de la tempérance

Message  Stratus Mer 30 Jan 2013 - 19:01

La nuit dernière, j'ai fait un rêve intéressant. Et comme je sais que les rêves sont un peu comme des "tentacules de Raphan", je me permets d'y livrer ici mon intimité de dormeur appelé à se réveiller.

Dans ce rêve, j'entends une voix qui me dit:
"De ce brasier, Cervantès est sorti invaincu."

Ce brasier fût une guerre entre la France et l'Espagne, pensais-je dans mon rêve.Cervantès est habillé de marron, une moustache noire remontant et un chapeau d'époque, fière et noble dans sa victoire.
A ce moment, mon cheval chevauche une coulée de lave refroidie et grise s'écoulant en travers du chemin de terre.
Devant moi, sur le chemin, se tiennent sur leur droite, deux ou trois chevaux trottinant paisiblement.
Mon cheval, lui, se sent plus fort et plein de vigueur. Arrivant de plus loin, derrière,il marche d'un pas puissant et énergique pour pouvoir dépasser les chevaux sur sa droite.Mais le chemin d'herbe verte et grasse, monte de plus en plus. Par conséquent, mon cheval se fatigue progressivement. Finalement, il ne parviendra pas à dépasser les autres chevaux: Son ardeur a été refroidie. La guerre est perdue comme cette vieille guerre que Cervantès (et ses chevaux ?) aurait gagné.

Cervantès l'espagnol a gagné par sa tempérance.

Pour information, Miguel de Cervantès mena d'abord une vie aventureuse de soldat et participa à la bataille de Lépante en 1571, où il perdit l'usage de la main gauche.
Lu sur Wikipédia :
"Miguel de Cervantes Saavedra (29 septembre 1547 à Alcalá de Henares - 23 avril 1616 à Madrid) est un romancier, poète et dramaturge espagnol. Il est célèbre pour son roman L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, publié en 1605 et reconnu comme le premier roman moderne."

Cervantès, comme dans mon rêve, est un soldat qui sort victorieux de la guerre, en l'occurrence, la guerre de Lépante de 1571 entre les chrétiens européens ( espagnols, italiens,...) et les musulmans (turcs ottomans). Je savais que Cervantès était un écrivain du 16ème siècle ayant écrit Don Quichotte. Mais une chose que je ne savais pas, c'est que Cervantès fût soldat...et que les chrétiens ont remporté cette fameuse guerre !

A suivre...pour l'analyse du rêve que j'essaierai d'approfondir. Qu'en pensez-vous ? intéressant non ?

Stratus

Messages : 34
Date d'inscription : 02/05/2012

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Mon rêve sur Cervantès ou la victoire de la tempérance Empty Rêve mythique

Message  Stratus Jeu 31 Jan 2013 - 17:57

La bataille de Lépante, en langue des oiseaux fait : "La bataille de les pentes".
Cervantès : l'écrivain, le soldat, le vainqueur car l'invaincu.
Il est sorti de ce brasier, invaincu. Ce qui donne en langue des oiseaux : "Il est sorti de ce brasier un vaincu " (et donc nécessairement un vainqueur).
Autre possibilité: De ce "bras y est" un vaincu.
Le vainqueur : Cervantès, le maître du destin de Don Quichotte.
Le vaincu : Le Moi, le Don Quichotte et sa folie orgueilleuse faite d'utopie.

Cervantès était infirme, ayant perdu son bras gauche à la bataille de Lépante.

Dictionnaire des symboles :
"De la matière brute, le fer informe et disgracieux, et à l’aide du feu dont il possède le secret depuis son combat et sa chute, il façonne des armes admirables, des glaives, des sceptres et des boucliers pour les dieux. L’estropié, le difforme, se reconstruit lui-même quotidiennement dans le monde souterrain où couve le feu sacré."

De ce brasier, il est sorti invaincu. On peut assimiler le brasier à la forge de Vulcain l'infirme, le boiteux. Même si, là, Cervantès est manchot, cela en fait un infirme pouvant représenter Vulcain, Saturne,etc...

"De ce brasier, il est sorti invaincu". Cette phrase de mon rêve résonne comme le soleil invaincu de la religion de Mithra, le sol invictus.
Sol Invictus (latin pour « Soleil invaincu ») est une divinité solaire apparue dans l'Empire romain au IIIe siècle. Elle reprend des aspects de la mythologie d'Apollon et du culte de Mithra, connaissant une grande popularité dans l'armée romaine.

Le cheval est un symbole solaire.La pente peut représenter la course du soleil dans les cieux.Du solstice d'hiver, il va vers le solstice d'été, et ce perpétuellement fait de fluctuations de force, même quand il est invisible (dans l'hiver de la forge souterraine).

L'herbe verte du chemin symbolise la fertilité, la végétation, la renaissance liés au sol invictus.

Cervantès est un écrivain de la Renaissance. On peut donc assimiler Cervantès au soleil invaincu et à la renaissance de la végétation tiré par ses chevaux solaires. Le phénix renaît de ses cendres.

Le soleil est invaincu grâce à la tempérance de sa course.Il est celui qui tempère dans sa justice et son ordre cosmique participant de la loi universelle.

Sous Cervantès, se cache le Dieu de l'art, de la poésie :Apollon, ce dernier ayant les mêmes attributs que le soleil invaincu.

La bataille que je croyais qui eût lieu entre la France et l'Espagne s'explique par les Pyrénées. Il en fait le lieu idéal du combat alchimique dans les forges souterraines livré par Vulcain/ Cervantès pour "renaître de ses cendres". Car la bataille de Lépante eût lieu en réalité en Grèce.

Ce rêve que j'ai fait est donc un rêve très banal puisqu'il est universel et mythologique.
Les rêves sont, je pense, peut-être un accès au monde des Dieux filtré par notre subconscient. Une sorte de traduction intelligible par les symboles universels contenus dans une sphère faite d'irrationalité nous faisant être en rapport avec la magie, le "numineux", le sacré,le mana, l'au-delà de la sphère intellectuelle.
Car comme le disait l'historien des religions, Mircea Eliade :
[...] Les formes et les moyens de la manifestation du sacré varient d’un peuple à l’autre, d’une civilisation à l’autre. Mais il reste toujours le fait paradoxal – c’est-à-dire inintelligible – que la sacré se manifeste et, par conséquent, se limite et cesse ainsi d’être absolu. [...] si nous admettons que toutes les manifestations du sacré s’équivalent, que la plus humble hiérophanie et la plus terrifiante théophanie présentent la même structure et s’expliquent par la même dialectique du sacré, nous comprendrons alors qu’il n’y a pas de rupture essentielle dans la vie religieuse de l’humanité. »
Le monde du rêve nous fait entrouvrir le monde fascinant et nécessairement inconnu des archétypes où quelle que soit la diversité illusoire des langages, des cultures, des formes, ils sont des parties, des scissiparités comme autant de symboles vivant universels. Je vois ces archétypes comme des ponts entre l'Esprit et la Matière. On les retrouve dans les rêves traduits en énergie psychique. On les retrouve dans la matière en énergie de temps et d'espace faisant la forme et la cinétique.

Krishnamurti disait qu'il ne fallait pas rêver. Peut-être parce que nous rêvons tant que nous sommes reliés à cette histoire universelle de la chute de l'Homme dans la loi cosmique, la loi d'existence et d'expérience : le treillis.
Qui dit loi cosmique dit étoiles, soleil, planètes, destin, vie mortelle perpétuellement recyclable, combats.
Le chaman serait le grand technicien, le guérisseur de ceux entravés dans la loi cosmique qui fait entrevoir l'enfermement dans l'existence par le corps et la relation "cultivée" au monde par sa connexion à la racine mythique de l'espace et du temps.

Je livre ici mes impressions de Don Quichotte...





Stratus

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